26.7.06

Summer Hit



Dans cette atmosphère estivale, je vous propose un petit intermède musical typographique. Un petit clip que je n'ai pas pu importer hélas car je ne l'ai trouvé qu'ici.


Le groupe s'appelle The Young Knives, la chanson Hot Summer - vous le comprendrez bien vite si vous écoutez la chanson. Et le clip est assez marrant avec des mots qui se composent un peu partout sur la plage, sous la mer, le tout dans une ambiance particulièrement british !



Voilà pour la musique, sinon aux dernières nouvelles, Stanley Morison vient d'être ajouté à la base de données NNDB. Si vous ne connaissez pas ce site, vous allez vite devenir accro, en plus d'être une des plus grosses bases de données de célébrités, vous pourrez faire vos recherches avec des critères plus farfelus les uns que les autres (végétarien, sujet à l'arthrite, scintologues, j'en passe et des bien meilleures) et notamment le critère "typographe" depuis peu. Pour l'instant la liste est succinte et très anglo-saxone, mais hey c'est à surveiller !

Composé par londoncalling @ 10:13 AM :: (2) comments

21.7.06

Excoffon, ils n'auraient pas raison?



Voilà, tout le monde a compris que je reviens tout juste du petit safari typographique entièrement dédié à Excoffon qui est à l'honneur cette année aux rencontres de Lure.
Et là, émerveillement, il s'est passé quelque chose. J'aurais pu crier au «scandale» une bonne demi-douzaine de fois en voyant le Mistral, Choc, ou autre Banco, utilisé à tord et à travers dans les devantures des commerces et services parisiens, mais non, rien de tout ça. Les caractères de Roger Excoffon tout comme leurs utilisateurs se retrouvent dans ces enseignes, le temps d'une symbiose inédite...

À titre d'exemple, le restaurant au nom évocateur de Série LimiThée dont la tenancière m'annonce fièrement au moment où j'arrive:«Ici, tout est fait "maison"» ne manque pas de suite dans les idées:
1. L'irrésistible dénomination de cette gargote tendance paris-plage est bien plus que digne des meilleurs efforts calembourgeois de Stéphane Darricau.
2. A l'heure où j'écris ces quelques mots, je reste encore bouche bée devant l'audace typographique de cette capitale, qui fièrement dréssée au milieu du mot revendique la construction sémantique du néologisme.
3. De plus, il faut imaginer la résonance des termes:«Ici, tout est fait "maison"» parallèlement aux origines des caractères Mistral et Choc, deux scriptes issues de la propre écriture de Roger Excoffon. On pourrait rentrer dans des débats très passionnant sur la part du «Je» en typographie, ou je ne sais quoi mais, moi, je trouve, juste à dire «Chapeau bas!», ça c'est du graphisme à la fois cohérent et subversif (et non pas bassement, simple et classe, comme diraient d'autres).
4. Et quand, finalement, je pense avoir fait le tour de toutes les qualités de cette improvisation graphique, je me laisse encore surprendre devant les points des «I» transformés en tasses de thé fumantes et je jubile...

Non, ce n'est pas moche. C'est drôle, c'est juste et ça va droit au but.

Composé par yohanna @ 8:14 PM :: (5) comments

19.7.06

Opentype returns


Bon ok, j'ai été voir Superman returns le week-end dernier. Pour ceux que ça interesse, il est aussi bon que Batman begins. Et la seule chose qui m'a étonnée (parce que le scénar, bon, ça va, l'histoire est facile à suivre) c'est le caractère utilisé pour le générique du début. J'ai d'abord pensé que c'était du Gotham en Caps avec beaucoup-beaucoup de formes ligaturées, mais à vrai dire j'en doute de plus en plus, j'ai pas trouvé de ligatures dans le spécimen de Jonathan et Tobias, en plus c'est pas le caractère utilisé pour l'affiche et le générique de fin.







Je cherche désespéremment une video du générique en question, mais pas de trace en ligne pour l'instant. Alors je vous mets l'affiche à défaut.
Tout ça me fait penser à un article très interessant sur le rapport entre Wes Anderson (Aquatic Life, The Royal Tennenbaums) et le Futura et d'autres chroniques tout aussi interessantes, juste ici.

Composé par londoncalling @ 12:20 PM :: (2) comments

17.7.06

Pour ne pas oublier qu'il faut aller en salle Y.

Composé par londoncalling @ 1:22 PM :: (2) comments

12.7.06

Intermède

Suite au événements actuels, tout discour sur la typographie apparaitrait comme profondement indécent et futile. En signe de soutient à l’équipe de France et à l’ensemble de ses joueurs le Gogo type blog de Pauline observera donc une courte période de silence.
South Africa 2010 here we come !
Voilà, voilà je me suis permis Pauline, j’espère que tu n’est pas fachée…

Composé par Mathieu @ 2:54 PM :: (1) comments

6.7.06

Six degrés de séparation.



Aujourd'hui, apprenons ensemble ce qui rapproche Matthew Carter et Christian Paput.

Matthew Carter, typographe émérite et polymorphe, que l'on connait pour son époustouflant Galliard et son délicieux Mantinia - inspiré des alphabets gravés et peints par Andrea Mantegna, mais surtout, que VOUS connaissez pour le Verdana, et le Georgia, que vous êtes - justement, en train de lire. Matthew n'est autre que le fils de Harry Carter, graveur de poinçons et historien de la typographie. Harry Carter décide en 1930, de rééditer le Manuel Typographique de Pierre-Simon Fournier et d'offrir pour la première fois au public anglophone, une version entièrement traduite et annotée. Ce fac-smimilé fut réédité en 1995, sous l'impulsion d'un autre grand penseur de l'histoire de la typographie : James Mosley. Mosley, professeur à l'université de Reading, remercie d'ailleurs un collègue d'outre-manche, Jean-Louis Estève (professeur à L'école Estienne et amoureux du papier) ainsi que Christian Paput, qui fut également élève ET professeur à l'école Estienne, mais qui est, surtout gardien et restaurateur du précieux Cabinet des Poinçons de l'Imprimerie Nationale.

Composé par londoncalling @ 11:58 AM :: (1) comments

5.7.06

Être typophile ou ne pas être ?

Participez au jeu du typographe le plus érudit sur le forum du typophile. La règle ? Très simple. Un détail d'un glyphe est présenté, à vous de deviner : le glyphe, la graisse et le nom du caractère. Facile me direz-vous mais regardez plutôt les caractère déjà mentionnés dans le jeu :

- DTL Fleischmann Alternate Italic (Medium) : ligature sp
- Tyfa Text : f bas-de-casse
- Galaxie Cassiopeia : A capitale
- Carolus : R capitale
- Classica Prestige : esperluette
- ITC Giovanni Black : e bas-de-casse
- ITC Braganza : ligature ry (!!)
- Bunker Regular : a bas-de-casse
- Versa : R, G capitale et a bas-de-casse
- Lexicon : 3, et e bas-de-casse
- Chaparral : R capitale
- Dalliance : t alternate
- FB Skyline Bold Condensed : 6
- Alinéa Serif : h bas-de-casse
- Fresco Sans : d bas-de-casse
- Le Monde Livre Classic : ligature ER

Une leçon en quelques clics !

Quant au dernier, il reste énigmatique, allez voir vous-mêmes, ici.
Son auteur, moins, puisqu'il s'agit de Paul Hunt, dont je vous parlais dans ma précedente note !

Incroyable, n'est-ce pas ?

Composé par londoncalling @ 5:12 PM :: (6) comments

La Calligraphie de A à Zanerian.

He's a penmaster wizard
There has got to be a twist.
A penmaster wizard,
S'got such a supple wrist.

C'est une longue histoire, et comme vous ne le savez que trop, mes histoires sont toujours un peu longues. C'est pourquoi je vais tenter de la faire courte, ou plutôt, claire.
Il y a peu, suivant l'humeur calligraphique du moment, je cherchais en butinant deci-delà quelque modèle d'anglaise. Et c'est exactement à ce moment même, que je tombai sur un type d'écriture étrange, attribué à un auteur - qui m'était inconnu jusqu'alors, Charles Paxton Zaner, et à ses disciples, d'une école éponyme : la Zanerian School.

Je fus tout d'abord épatée par certains exemples calligraphiques. Si certains restaient assez proches de l'Anglaise-type, d'autres s'affirmaient sur des voies bien plus personnelles, qui révélaient, de la part de leurs auteurs, un talent pour le dessin et une maîtrise de la gestuelle épatants.

Swashez bien, jeunes gens, que la maîtrise de la calligraphie n'est pas qu'une affaire de saxons puisque Zaner est un calligraphe américain, dont le succès fut à son comble à la transition du dix-neuvième et du vingtième siècle. On le dit alors "the world's best all around penman" et ses méthodes d'apprentissage (concoctées en collaboration avec un autre grand nom de la calligraphie - Elmer Ward Bloser) de la calligraphie mais également de l'écriture en général (méthodes toujours d'actualité, ici). Pour finir la note historique, on ne pourra que se satisfaire de la mise en avant des nombreuses "Pen Mastress" de la Zanerian.

On ne peut qu'être surpris sur certains modèles de la distribution et du contraste extrême pleins/déliés, et ma foi le résultat est assez séduisant. En tous cas ce type d'approche d'anglaise laisse percevoir de nombreuses perspectives d'appropriation du style de l'Anglaise. D'ici que je maîtrise la forme classique de l'Anglaise, que d'eau coulera sous les ponts, mais je m'y attelerai dès que possible en suivant, bien sûr, les conseils du maître lui-même (position du poignet, du corps, etc).

En parlant de persectives, celles-ci ne s'arrêtent (heureusement !) pas qu'aux possibilités calligraphiques, mais également au format numérique. Tout ceci prouvé par le récent travail de numérisation de Paul Hunt, pour la fonderie p22, de quoi allez-vous me demander ? Eh bien oui, dans le mille, du type "Zaner". Le résultat semble très interessant, surtout avec les nouvelles possibilités du format-chéri Opentype.

Alors cet été serez-vous plus Zapfino ou Zanerian ?

Précieux exemples de "Pen Masters" de la Zanerian School

Composé par londoncalling @ 3:24 PM :: (0) comments

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