18.9.06

Mon film géni[expériment]al du lundi.



Phrase désormais rituelle de début de semaine : C'est fou ce qu'on peut faire comme âneries au lieu de faire son anglais

Composé par londoncalling @ 8:41 PM :: (3) comments

15.9.06

Voilà, c'est fait !

Souvenirs d'une soirée, à Cuba… Spécial dédicasse aux absents et aux autres.

Composé par Mathieu @ 9:21 PM :: (6) comments

11.9.06

DRAWING BOARD



Puisque Jean-Baptiste demandait des nouvelles de notre premier lundi en voici, on passe les bières et le cidre parce que bon hein.

Composé par londoncalling @ 8:46 PM :: (4) comments

8.9.06

Interruption momentanée de votre programme

C'est fou tout ce qu'on peut trouver à faire au lieu de travailler à son mémoire de sémiologie.
Pour ceux que ça interesse, la rentrée s'est bien passée à Estienne. Comme d'habitude elle fut explosive, puisque cette réunion de pre-rentrée a été subitement interrompue par une alerte pour fuite de gaz. Wizz!

Composé par londoncalling @ 6:26 PM :: (5) comments

6.9.06

Version "rétrovision"

Au fait, on n'avait pas parlé d'un roman-photos lursien??

Au choix:

Version "Love story"



Version "Western spaghetti"



P.S.: Un merci à Maud Poussière featuring Michel Balmont pour cette contribution photographique inattendue

Composé par yohanna @ 4:11 PM :: (5) comments

Message d'Amour #04




Bon voilà, comme je sens que ça vous a vachtement manqué ces derniers jours, je complète (finis ?) le rapport de Lure (à défaut de faire celui d'anglais, où je me suis juste marré à faire une couve sympa, BREF. Je ne vous parle même pas du mémoire, re : BREF + anyway…)

Question désormais rituelle mes chers amis typographes : où en étions nous il y a vingt jours
déjà ?

“Hé les minots ! Mais vous jouez au tarot-oh, bonne mère”


Toujours dans la bulle lursienne, en compagnie de quelques acteurs d'Estienne, puisque ce jour-là, nous accueillions de nouveau le sieur Estève et que la journée commençait avec l'exposé gothisant de notre ami Bruno Bernard. Bruno nous avait fait un peu plan à la mémoire de sémiologie, puisqu'en introduction de sa présentation de l'Adso, il nous fit part des diverses utilisations contemporaines de la gothique. Est-elle connotée cette bonne vieille gothique ? Et encore, de quelle gothique parlons-nous ? C'est vrai qu'il est toujours marrant de voir un album Hip-Hop arborer fièrement une Fraktur et une charcuterie une Textura bancale. Enfin marrant, pour le typographe peut-être. Logique, ben pour le reste ?

Adso, qui a lu le Pendule de Foucault ?


L'Adso est une belle expérience de celui qui aime dénouer les diverses influences de l'histoire de la typographie. Ce que j'ai aimé dans la présentation de Bruno Bernard c'est que l'explication de la démarche était claire et les choix qui en découlaient complètement assumés. Malgré ce que l'on a pu entendre dans le public après coup, je trouve que de mettre des formes humanistes dans une gothique contemporaine n'est pas choquant, de mettre un double storey au g minuscule non plus. Surtout si cela sert des préoccupations techniques de confort de lecture, d'homogénéisation d'une police etc… Bien qu'un peu déçue de ne pas avoir vu plus de ce caractère, je reste assez emballée par l'idée. Et tout le long de la conférence, adhérant à la démarche, je me demandais sans cesse : et si j'avais ce caractère à disposition, qu'en ferais-je ? L'utiliserais-je pour la communication d'un événement culturel, une institution quelconque — ou bien au contraire touchant elle-même à la période gothique ? L'utiliserais-je complètement à contre-emploi ? Je ne sais pas si dans le public, les professionnels de la profession étaient dans les mêmes questionnements, mais il me semble que ce projet pointait bien un problème tout à fait contemporain, à savoir : que fait on d'un caractère dont l'histoire est marquée quand on est graphiste ? Doit-on éviter son utilisation si on en connaît pas les origines ? Doit-on communiquer, lorsqu'on est créateur de caractère, avec une grande vigilance sur les connotations diverses qu'une forme historique peut évoquer ? Une dernière chose, j'aimerais bien revoir (qui a dit : "ma Normandie" ?) les versions finales en labeur, de loin elles me semblaient pas mal du tout.
Alors une dernière question me taraude, pourquoi à la fin de cet exposé faire suer ce pauvre Bruno Bernard sur les sous groupes sociologiques oubliés lors de la première partie de sa conférence : "Ah mais tu as oublié les jeux vidéo type trash métal, où la gothique est massivement utilisée !", alors qu'en quelques images tout le monde avait compris le sens du truc, bref.

Peter Bil'ak, le Tintin de la typographie


La matinée continuait sur un vent de jeunesse puisque l'intervenant suivant était Peter Bil'ak. Étonnants étrangers qui parlent si bien notre langue. Remarquez de la part d'un slovaque travaillant en Hollande (sans vous parler des allers et retours en France, aux États-Unis et en Angleterre), il ne fallait pas s'attendre à moins. Bil'ak nous fit part d'un passionnant exposé-"work in progress" en nous présentant les caractères arabes prévus pour enrichir son fameux caractère, le Fedra. Mais ce qui me semblait assez intéressant c'était cette part un peu obscure de Peter Bil'ak que je ne connaissais pas, des travaux un peu plus expérimentaux, intellectuels, autour de la danse et du mouvement. Si je trouve une vidéo je mets un lien promis. Que dire de plus pour ceux qui ont déjà eu la chance d'avoir un DotDotDot dans les mains, peut-être aller faire un tour sur typotheque, et de toute suite s'enquérir des freeware à disposition sur le site ?


Soirée Mousse


La suite ? J'ai séché, mais j'ai pris un monaco avec Peter et Johanna Bil'ak, alors que dire de plus ?

“Ah le p'tit Michel, je lui ai appris à tenir un crayon”


Bon quelques heures plus tard, quand même, je me redirigeais vers la Chancellerie. Pour un tour de table sur les livres marquants de l'année (Roxanne, Michel et Papy Yvon). Mais avant tout une présentation assez émouvante de François Richaudeau, devenu aveugle depuis peu, mais avec un regard et des questionnements plus que contemporains sur la typographie. Épatant bonhomme. En parlant de bonhomie, la présentation d'Yves Perrousseaux n'était pas mal non plus. Sa passion pour l'histoire de la typographie l'avait emporté à nous refaire la chronologie de Gutenberg au Romain du Roi, et ceci en quelques minutes ! Tout aussi volubile que cette fois où il nous raconta une biographie tout à fait "Charles Dickens" de Michel Derre, qui nous fît un petit pincement au cœur, oubliant les moments où Michel nous frappe à coups de Cola-pen sur la tête en cours de calligraphie. Challenge un peu coupé court par Nicolas Taffin — qui enchaîna avec le livre Livre, puisque la journée n'était pas terminée, loin de là.

Brr, un vent froid nous faisait frissonner. Les étudiants d'Amiens, eux jubilaient, une de leur consœur avait remporté le prix des rencontres de lure et une licence Quark.


Un message subliminal se révèla devant Jean-Louis Estève, lors de la projection de M.M.


Une soirée Drive-in était prévu dans les géniales arènes de Lurs. De l'art de s'égarer en ville avec Malte Martin. Nous nous sommes égarés avec plaisir, quoiqu'un peu refroidis, par un blizzard intempestif balayant les hauteurs de Lurs. Nous avons pu remarquer que les guest stars ne manquaient pas, puisque Robert Barret himself fit une brève apparition dans un des films. Une petite animation typographique coquine émoustilla l'audience et permit aux corps de se réchauffer pourtant. (Valentine se rappelle encore la fermeture éclair — comprenne qui pourra). Nous vîmes également une drôle de version de chiffres suspendus en DIN (ben oui DIN/Malte, Malte MarDIN, bref.), sûrement faite avec des o minuscules diront les mauvaises langues (qui a dit "tu en fais partie Pauline" ?).

Une soirée folle nous attendait à Fontienne, faite de photos d'un étrange couple de typographes, aux coupes de cheveux extravagantes, mais ce n'est ni l'heure ni le lieu de vous conter des choses pareilles.

Rudy Vanderlans & Zuzanna Licko



Merci, à bientôt pour le final.

Composé par londoncalling @ 2:26 PM :: (5) comments

4.9.06

Message d'Amour #03

Une petite tache noire et une petite tache blanche dans le paysage lursien, cela augurait un temps typographique.




La suite pour les trois (quatre ?) lecteurs préférés.



Où en étions nous il y a douze jours déjà ?

Ce mercredi-là fut une pause dans l'énorme vague d'idées qui submergeaient nos esprits de jeunes disciples typographes. J'avais eu l'impression d'avoir vécu déjà pas mal de temps à Lurs, je crois même que nous étions un peu chez nous, avec nos petites habitudes — le voyage quotidien de Fontienne (village-Q.G. du DSAA CREW et remarquez au passage le nom du village même : une belle compression de "Font" et d'Estienne, poésie du hasard diront certains) à Lurs, le Nescafé dans la cour derrière la Chancellerie, les petits coussins au teintes dignes d'une table en formica des années 50. Maintenant tout ça me semble loin et m'inspire cette tirade un peu nostalgique.
Tout ça pour dire que ce matin là, la Chancellerie avait été débarrassée de ses chaises de jardin pour y accueillir l'esprit créatif de tous. Nous soutenions bien entendu nos camarades de promotion pour le concours des rencontres avec de beaux projets : deux hommes coptiques, Jonathan et Laurent (le premier présentait son travail à l'I.F.A.O. et l'autre — entre autres, son Unicopte) et une femme, Angèle, et son boulot de superposition sérigraphique identité "imaginaire" a dit Jan Middendorp de la célèbre galerie Yvon Lambert. Pendant que le jury (Clotilde et Michel Olyff, Jan Middendorp et Bruno Bernard si mes souvenirs sont bons) butinait ici et là et débattant de stand en stand, nous pouvions nous aussi feuilleter et fureter (qui a dit : "furer" ?) dans les autres travaux présentés à l'occasion. Les étudiants de l'école d'Amiens s'étaient regroupés sur une table qui était close par un invité de marque Jan Middendorp (qui vendait un Dutch Type à 65 euros et quelques numéros de son ancienns revue Druk — qui l'a acheté ?). Les publication des éditions des Cendres étaient aussi en vente — certains ont craqué devant les Cirier mais je vous l'ai déjà dit d'ailleurs. J'ai pu feuilleter le fond Balzac, un beau livre à l'italienne très grand format au grand dam des personnes qui se trouvaient au stand en même temps que moi. Valentine, elle, s'était discrètement pris une chaise pour feuilleter la collection de spécimen d'André Jammes, ou bien était-ce Yohanna ? Ma mémoire flanche tout à coup.
Tout ça se fit dans la douceur et le plaisir de découvrir le travail des autres. (Ah beau slide d'un certain p2 aussi…)
Après un repas bien mérité, la voix retantissante de Dominique Flavien-Monod rassembla des troupes de typographes pour participer à un rallye-découverte de la région. Un circuit dans la région de Forcalquier était organisé autour d'énigme portant sur l'histoire du livre et de l'écriture. J'eus la chance d'être dans la voiture d'Anne et Michel Olyff, avec Jan Middendorp et en compagnie, bien-sûr de ma fidèle acolyte Yohanna. Avec beaucoup de malice nous partîmes en avance pour pouvoir remplir au plus vite le questionnaire. Questionnaire assez ardu d'ailleurs, car en plus des énigmes des étapes dans les villages de la région, il y avait toute une partie sur des citations (dont la plupart se sont révélée être de la plume de Maximilien Vox, étonnant non ?) et hommes de littérature de la région (qui a dit "ben ya que Giono, quoi").

Il y avait des filles aussi.

Première étape entre Lurs et la Via Domitia, à la chapelle de Notre-Dame des Anges, où le reste d'une inscription romaine subsistait sur la face nord du bâtiment. Ensuite, après quelques allers-retours dans le village de Niozelles une école communale qui avait gardé les marques de l'époque où on ne mélangeait pas les genres, belle inscription didonesque. Bon je vous passe les détails du meunier et de sa mesurette à farine, mais à Sigonce (Sigounço pour les aïoli) boum !


boum !

un scooter rentra dans le pare-choc arrière de notre véhicule — mais heureusement sans violence. Un peu retournés de cette mésaventure et après quelques minutes passées à attendre que le constant se remplisse à la gendarmerie de Forcalquier, nous décidâmes de nous arrêter là et à Michel Olyff de commander "votre plus grande bière s'il vous plaît" dans le même village. Nous nous étions arrêtés sur une terrasse charmante au plein cœur de Forcalquier et au fur et à mesure que le temps passait des Lursiens s'amassaient autour de nous comme en un point de chute évident. Assez tôt le reste de la crème stéphanoise nous rejoignit (d'ailleurs ceux-là même pourraient nous faire part de leur point de vue de la journée — plus école buissonnière, ou d'autres encore, pas présents à ce moment-là, mais s'égayant de pastis peu coûteux en haute montagne). Puis quelques suisses (Laurent Pizzoti, sa pipe et son collègue, son nom m'échappe). Puis le crew de Thierry Gouttenègre. Les discussions abondaient (dans l'instant, diront les plus malins d'entre-vous) sérieuses ou non, sur la différence entre la Suisse et la France, sur le fait de faire des croquis ou plutôt prendre des photos j'en passe et des meilleures.
Valentine fait l'imbécile pendant que Michel Olyff et Jan Middendorp parlent de l'Alliance Graphique Internationale.

Yohanna prend des notes

À 19 heures il était bien temps de manger, (n'y voyez pas d'allusion sur la moyenne d'âge de l'audience lursienne) et nous avions tous rendez-vous pour célébrer le milieu de semaine dans un restaurant où, en vue des nombreux cerfs et biches autour de la propriété, nous magerions certainement du ragoût de cerf. Et malgré le pincement au cœur, nous en mangeâmes. Mais comment refuser ce que l'on nous sert lorsque on se sent soutenus du regard partout autour de nous — par des, et attention c'est une citation, "bêtes sauvages" ?


Saladin, le chien le plus gentil du monde.



Valentine l'amie des bêtes

Pour les résultats du rallye, Estienne fut bien représenté. Notre voiture, celle d'Angèle, celle surnommée "la voiture la plus cool de Lurs" composée de Patrick Paleta, Bruno Bernard, Sandra Chamaret et Julien Gineste gagna aussi un petit quelque chose. Un quelque chose typiquement prouvençal, genre l'Occitane, où Olive&co.

Valentine tente de faire signer un contrat d'adoption par Michel et Anne Olyff


Je crois que l'ambiance de cette journée est indescriptible pour ceux qui ne l'ont pas vécue. Cette impression d'entrer dans la sphère intime avec des internationaux de la typographie est une sensation étrange. Vous vivez avec eux pendant une semaine, un peu malgré vous parfois, mais toujours avec le sentiment de faire partie de quelque chose, un quelque chose typiquement typographique. Certains d'entre nous — dont je fais partie, eurent la chance de manger avec Anne et Michel Olyff et purent profiter pendant un long moment de leur extrême gentillesse et prévenance pour nous. Pendant le repas, nous furent bercés des souvenirs et anecdotes de M. Olyff, un homme extraordinaire et plein de charme, un papy idéal avec un cœur de jeune homme. Dont une blague sera à tout jamais fixée sur cette photo :


Il s'est pris le volet.


à bientôt très chers amis.





Si Nicolas Cirier parcourait ses lignes il en deviendrait plus fou qu'il n'est encore. J'ai la ponctuation et le verbe fou le matin, j'espère que c'est lisible ;)

Composé par londoncalling @ 11:32 AM :: (3) comments

1.9.06

Message d'Amour #02



Avant de passer à la journée de Mardi, un petit point sur la soirée du lundi.





Ce jour-là, la seule signalétique valable (hormis ce panneau en lettres découpées sur nappe provençale pour l'EXPO PEINTURE, qui n'avait pas grand chose à voir avec la typographie — bien qu'un peu plus tard Fred Smeijers et Eric Kindel nous offrirent un bel exposé sur des techniques similiraires) à Lurs était les panneaux indicateurs de l'exposition Excoffon, je me rappelle encore voir Sandra en coller de-ci, de-là, un peu partout dans le village.




L'ambiance visuelle de ces rencontres étaient donc bien évidemment sous le signe d'Excoffon, puisque le programme, les badges et tout le reste étaient composés en Antique Nord et en Antique Olive. Mais le plus fin je trouve, était le visuel créé pour le fléchage et les cartons d'invitation de l'exposition. Je trouvais assez malin de représenter Excoffon en peintre et d'y superposer des tracés régulateurs et la silhouette d'un R de la Banco, qui, avec intelligence, rappelait à la fois le prénom du créteur, mais scindé en deux (enfin c'est une interprétation personnelle) faisait apparaître les initiales du même monsieur.




Bon évidemment comme n'importe quel vernissage, les gens étaient venus pour les petits fours, qui m'a foi étaient tout à fait délicieux, à mille lieues de ce que nous infligeait l'Oulivié (typiquement provençal le traiteur et encore j'oublie le tilde sur le u, qui comme vous le savez est une diacritique folklorique au pays du Mistralou — il faudrait peut-être prévenir le consortium Unicode pour le rajouter dans une énième extension de l'alphabet latin, j'en parlerai à M.HARALAMBOUS, promis), avec des choses assez fines comme des gressins entourés de pancetta etc… Du coup, personne, à part les gens qui étaient vraiment venus pour l'amour de la typographie, n'a vraiment regardé le diaporama (certains diraient "slide") des photos prises par de nombreux bénévoles (dont vous faites sûrement partie) en quête d'Excoffon un peu partout à travers le monde ! Sandra et Julien nous prouvèrent donc avec brio, que le Việt Nam était un bon exemple contemporain de la permanence des caractères qui enchantèrent la France des années 50. Une fois, sustentés nous fûmes conviés à une projection d'un interview de José Mendoza racontant avec panache maintes et maintes anecdotes sur la période où il travaillait avec Excoffon (quelques minutes arrachées à 5 heures d'interview, saluons la performance des monteurs du film). Par la suite, Sandra et Julien furent assaillis de questions qui ne me semblaient pas être en rapport réel avec leur travail pour l'exposition mais bon — pourquoi ce diaporama ? pourquoi ne pas travailler sur les restaurants chinois qui utilisent constamment les caractères d'Excoffon ? J'en passe, et des meilleures… Alors qu'il me semble que le choix de montrer la persistance des lettrages à la Excoffon par le biais d'un appel à contribution suffisait à démontrer que oui effectivement la France et d'autres pays encore restent marqués par le tracé Excoffon et que cette existence dans la ville qu'elle soit d'ordre nostalgique ou grotesque avait bien sa place dans un moment un peu excentré de l'exposition même qui se voulait, elle, plus didactique et biographique. Pour tout dire, nous avions bien fait de rester ce soir là, au lieu de faire un barbecue comme prévu.
Mais la soirée était loin d'être finie, un autre film nous attendait. Un film de Peter Keller sur les 50 ans de Lure (en 2002 ?) avec des interview des "anciens" toujours présents aujourd'hui, film qui m'a permis d'enfin apprendre les noms des gens qui gravitaient autour de moi.





Mais passons à Mardi il est temps, car si je continue comme ça on est pas rendus à dimanche. Marid, mardi, mardi. "Lettres Pochées", les pochoirs, les stencils quoi. Une matinée sur ce thème était prévue ce jour-là. Nous fûmes plongés dans l'ambiance de la technique de la lettre au pochoir avec un chouette diaporama de livres de chœur (dont certains de la région — notamment celui du Monastère de Ganagobie, nom de village cher à notre cœur) animé par le sémillant Claude-Laurent François. Une bonne introduction au travail de MythBusting de Fred Smeijers et Eric Kindel, qui furent d'ailleurs guidés par Claude-Laurent François pour trouver certains documents historiques en France. La démarche de Smeijers et Kindel était simple, à partir d'un texte descriptif de la technique de la lettre pochée de Gilles Filleau des Billettes, recréer le processus aujourd'hui. La présentation était très didactique et amusante, où Kindel et Smeijers nous faisent part de leurs découvertes, retours en arrière et réussites ! J'ai été épatée par les documents historiques ici, puisque je l'avoue, cette méthode de reproduction de la lettre ne me semblait pas aussi ancienne ! On a également appris que nos amis allemands fabriquaient des pantographes "jouets" pour les enfants et qu'on pouvait en acheter en ligne, à celui qui trouve sur le net ! (J'ai cherché vite fait sur ebay je n'ai trouvé que des antiques.)



Mais les émotions de la journée étaient bien loin d'être finies. Jean-François Porchez était en mission pour nous réveiller de la torpeur post-repas. Et ce fut une réussite, en plus de nous prouver qu'une fois de plus il était bien le Dandy de la typographie française, il nous offrit une présentation très pédagogique et nous avons navigué à travers ses travaux les plus connus (la Parisine) et ceux encore en cours et plus confidentiels (le Henderson). Cette conférence restera toujours dans la mémoire de la partie la plus jeune de l'audience, au moment du show Deréon, surtout à voir les plus de soixante-dix ans assister à plus de 5 minutes de Beyoncé. Nous n'oublierons pas non plus la Mini P22, ni la veste à rayures rouges et blanches (faisait-elle ombrage au polo rose du jour précédent, je ne sais pas). Magique !

Au fait si quelqu'un trouve la traduction officielle en français de Stylistic Set, ça serait cool (parce qu'on a entendu tout et n'importe quoi à ce moment là — "Style de Paragraphe ?" Nan-Nan, bref.)

Mais parfois il y a aussi des petites personnes. La petite personne est un petit gribouillis sorti de la tête de Perrine Rouillon, c'est un autre avec qui elle dialogue sur le blanc de la page, sans cesse. Mais la petite personne n'est pas qu'un petit dessin en bas de page, c'est une attitude. Je garde le souvenir chaleureux de Perrine Rouillon ajustant le micro à Frédérique Mathieu, demandant à Gérard Verroust de parler moins fort, se déchaîner sur Gnarls Barkley. Une petite personne tout le temps, toujours.

Pour ce qui vient après, je ne me prononcerai pas, je n'ai pas vu. (Mais si quelqu'un se sent d'en faire le rapport le blog est ouvert).

Pour ce qui vînt bien plus tard encore, aurai-je le courage de mes opinions ? Allez, oui. Interactivité. Le sujet était difficile et en nous présentant quelques exemples lors d'une conférence, expliquer l'interactivité était encore plus difficile. Deux sites étaient mis en avant, un sur internet, histoire participative autour du mythe d'Apollon et Daphné, ils se poursuivent dans une forêt numérique, les textes s'entremêlent. L'autre, un film scindé en deux dont le spectateur a le contrôle des vitesses. Une ou deux jeunes filles sur une grande roue, jusqu'à découvrir qu'il n'y a bien qu'un seul et même personnage (auto-clonage ?). Interactivité certes, novateur, bon pas trop, mais pourquoi pas. La suite : un décryptage des différents types d'interactions sur le web, la réalité (?) des relations entre les humains sur la toile. Version un peu glauque et voyeuriste du tout. Après tout on aura pu observer un énorme sexe turgescent et plusieurs paires de seins. Un projet en découle, on le trouve sur le site d'arte. À vous de juger. C'était le moment arty de la semaine, il en fallait bien un.
Si quelqu'un a les liens de la première partie de la conférence je veux bien les mettre en ligne.

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La suite encore après, si j'ai le courage.

Composé par londoncalling @ 11:31 AM :: (5) comments

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